Rencontre du 3e type entre les métacartes et l'agile radical
Dernière modification : 3 juin 2024
Une délégation de l’agilité radicale est allée visiter la startup internationale qui produit les métacartes.
Mélanie et Lilian ont eu la gentillesse de nous inviter dans leur nouvelle maison à Simorre, un petit village gersois.
Même si l’annonce d’un reconfinement plane sur nos têtes, nous avons dit oui, avec grand plaisir, pour saisir cette occasion de se rencontrer pour de vrai, de se déconfiner au grand air et de prolonger en direct nos réflexions sur les outils —conviviaux— des métacartes ou de l’agilité radicale.
Joindre ainsi l’utile à l’agréable vaut largement les inconvénients de quelques kilomètres, masques et attestations de déplacement.
Anecdote n°1 : En tant que travailleur indépendant, on peut comprendre (difficilement) qu’il faille deux attestations : l’une de la personne et une de la main de l’employeur (donc soi-même). On peut s’en amuser en préférant l’absurde au déprimant.
Le chemin de l’aller
Afin d’optimiser le trajet, nous nous sommes donnés rendez-vous sur l’aire de covoiturage de Pibrac plutôt que Lombez. Cela fait un peu plus de trajet au total pour chacun, mais moins de trajet seul, plus de trajet ensemble, et moins de CO2.
Quant à ce qui ne se mesure pas, ça change tout. La conversation rebondit de la météo des rivières en crue à l’actualité de la semaine, de l’histoire de l’un aux anecdotes de l’autre, des dernières lectures aux projets communs, au fur et à mesure que nous avançons dans le trajet, les idées se mêlent et progressent gentiment.
Arrivés à Simorre, nous repérons l’adresse et profitons de notre avance pour découvrir le village, avec au coeur, la halle du marché, ses vieilles poutres, ses lampadaires à leds, ses tableaux d’affichage des associations culturelles et sa belle fresque du bien vivre ensemble. Un village paisible et vivant.
Anecdote n°2 : L’église est atypique, elle semble fortifiée. Nous apprendrons plus tard, que Violet le Duc passant par là, avait décidé de remplacer sa toiture par des créneaux façon château fort. Ce ne fut pas sa meilleure idée. L’édifice religieux, quasiment sans ouverture, n’inspire pas vraiment la sérénité de l’extérieur. En même temps, chacun protège ses valeurs selon ses moyens.
La ballade de Gimone et Simorre
…ou plus précisément le long de la Gimone en crue, puis surplombant Simorre
Après avoir été chaleureusement accueillis en terrasse au soleil, nous voilà tous partis en promenade.
Passé le gué de la Gimone bien portante, que nous avions rencontrée débordante en aval, les coteaux nous appellent, attisent la curiosité d’une vision plus large d’où nous avons atterri.
En haut, nous gagnons sur la propriété privée d’une maison de ferme aux volets fermés, la belle vue sur la chaîne des Pyrénées. Un banc invite à marquer une pause, comme pour transmettre quelque chose de ceux qui se sont arrêtés ici auparavant pour contempler, méditer.
Sur le chemin nous rencontrons quelques ouvrages de menuiserie ludiques aux noms poétiques : L’oeil du cochon, le double horizon.
De quoi éveiller encore nos imaginaires et raviver nos conversations.
What we see more and more
Durant le déjeuner, nous partageons le pain, les mets, et mettons nos idées en commun.
Ce que nous voyons le plus souvent lorsque nous présentons nos approches, c’est la difficulté des personnes à se projeter sur un usage concret. Nous partageons que chaque format demande de la pratique et l’acquisition de cette pratique par ceux qui ont déjà pratiqué est indispensable.
Au cours de l’après midi nous continuons à échanger nos idées d’utilisation des métacartes pour différents contextes et problématiques, à exposer nos points de vue pour améliorer quelques recettes, pour qu’il réponde en somme à une vision du monde que l’on souhaite d’écoute, de partage, de coopération, pour prendre soin et faire vivre ce que nous avons en commun. C’est bien cela, l’esprit des métacartes.
Au coeur de cette vision émergent des chemins à explorer, des possibilités de croisement ultérieures.
Avec des si
Avec des si on imagine facilement plus de ceci, plus de cela…
Tout ce que l’on pourrait avoir et que l’on n’a pas.
Tout ce que l’on pourrait faire, si nous avions plus de temps, si nous étions plus nombreux, plus forts, plus intelligents, plus convaincants…
Simorre, c’est plutôt faire avec ce que l’on a.
Quand on a moins, on pense peut être plus facilement à faire mieux, comme à prendre soin déjà de ce que l’on a.
Je me souviens d’une thèse sur la quantité et la qualité. Quand l’une se transforme en l’autre.
A l’inverse, il y a des moments de qualité que l’on aimerait plus nombreux et voir durer plus longtemps.
Le chemin du retour
Avant de tourner vers le nord, un dernier regard sur les Pyrénées :
Tandis que nous revenons sur Toulouse, le soleil couchant dans le dos, nous entamons la rétrospective de cette journée :
C’était bien.
Nous nous rappelons de ces moments, et de ce qu’il en reste quelques jours plus tard, j’écris ces lignes.
L’herbe est de toute évidence plus verte à Simorre que dans bien d’autres endroits.
Là où il y en a moins, là où il n’y en a plus.
Curieux mot d’ailleurs que ce “plus”, ou “toujours plus” semble conduire brutalement au “plus du tout”.
Do you want to see more ?
Si vous voulez en savoir plus sur ce qui existe déjà, ou sur ce qui est en train de se construire à Simorre, vous pouvez commencer par regarder ces quelques liens :
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.